Ce post s’adresse à toutes les femmes et les hommes qui se souviennent d'hier ou veulent profiter d'un voyage à remonter le temps. A ceux qui ont envie de retrouver le goût de la liberté et du risque, de plonger dans le passé et aspirer à un futur audacieux.
Mesdames,
Vous êtes le plus grand reflet de la modernité car vous êtes en toute égalité maintenant au volant des voitures. Le genre n'est plus un critère d’identification du conducteur.
Pour les plus jeunes,
Vous êtes sur un pied d’égalité aussi car la voiture que vous allez découvrir va surprendre autant les hommes que les femmes comme un ovni.
Messieurs,
Retrouvez vos instincts primitifs l’audace et le sens des responsabilités. Au volant de nos voitures vous redevenez responsable de votre conduite et de ses réactions avec pour objectif la sécurité collective.
Passé et progrès :
Roulez en voiture ancienne n’est pas un jeu, c’est une normalité et une volonté vécue tous les jours et ce, quelle que soit la distance.
Je roule avec les mêmes voitures hier d'occasion, devenues de collection aujourd’hui, que celles que j’ai achetées quand j’étais étudiant dans les années 80 et qui avaient fait rêver mes parents dans les années 60/70.
40 ans plus tard elles roulent toujours et aucun constructeur ne pouvait l’imaginer ! C'est bien là, un exemple de bon sens et un symbole fort de développement durable. 203, 403, 204, 304, 404 ou 504, 4L ou R16, Rover ou Saab sont toujours mon quotidien.
Certaines manquent un peu de chauffage, de puissance, de confort d’autres pas mais toutes sont d’une autre époque et propose d’aller vers l’avenir en vivant pleinement le présent.
Elles se modernisent avec un vrai liquide de refroidissement, un allumage électronique, des leds pour bien voir et être vu et une prise pour recharger le téléphone venue de leur futur !
Ce téléphone dont on rêvait jadis sur le bord de la route et qui transforme la panne en incident et qui nous offre internet qui permet de trouver la pièce introuvable.
Le progrès fait partie de la vie de nos sociétés.
Normes et libertés :
Cette époque est celle d’avant les interdits massifs et les normes tous azimuts, celle de la liberté de rouler, de manger, de fumer, de draguer, d être galant et de s’exprimer. Celle de la liberté de dire il ou elle, et non pas iel, de ne pas regarder s'il y avait plus de lit de genre masculin que féminin et dans laquelle les enfants n’étaient ni roi, ni dieu, ni tyran, disait « merci et bonjour madame » et retiraient les doigts de leur nez !
Une époque où les pères n’étaient pas des mères et dans laquelle les rôles étaient bien répartis.
Une époque où la différence se comprenait aussi bien à titre individuel et s’associait à l égalité au titre du droit.
Une époque où aller voir des avions atterrir ou décoller était une occupation.
Une époque où le temps long existait encore.
Une époque où nos voitures étaient fabriquées dans nos usines par nos compatriotes avec des matières premières venues en proximité et non pas de Chine.
Risques et responsabilités :
Ces voitures n’étaient pas dangereuses. Elles ressemblent aux voitures modernes !
Mais sans l’ensemble des aides et assistances qui offrent le confort devenu indispensable, de la sécurité en cas d’accident ou pour qu'elle les évite.
Ces modernes aux formes similaires font la part belle au désintérêt ambiant du produit et à la maîtrise de leurs facteurs physiques (mobilité motricité maniabilité et freinage).
Ces facteurs physiques concourraient au nécessaire partage de la route, à la compétence du conducteur, au sens de l’autre et à l’envie de rouler.
Je n’ai pas envie de mourir mais je veux vivre avec des sensations, de savoir que je suis responsable de moi même tout en étant engagé pour ne pas nuire aux autres.
Responsabilités et rêves :
Je me dois de connaître et maîtriser ma monture comme un cavalier son cheval. Imaginons un cheval avec l'ABS et l’ESP ! Quel mérite resterait il aux cavaliers ? Sommes nous les derniers combattants d’un monde aseptisé ?
Dans les années 60 et 70 on est entré vraiment dans la modernité des automobiles et la Ds, la 504 ou la R16 en témoignent.
Cette modernité était le rêve de chaque famille. Chacun rêvant d’avoir la voiture qui allait être inventée. Celle de l’année prochaine ! Où est passé ce rêve ? Quelle intensité positive donnons nous aux futures automobiles ?
Modernité et simplicité :
C'en est fini avec les voitures poussives à freins à câbles, aux suspensions par des lames de ressort et aux pneus pleins ou non radiaux et aux éclairages de fortune de ces belles d’avant guerre.
La rupture est bien présente entre avant 50 et après !
Les roues sont indépendantes, les culasses en alliage et les arbres à cames en tête, les pneus à carcasse radiale et les freins à disques et tambours.
Au cours de ces 40 années j'ai parcouru entre 20000 et 50000 km par an à titre pers avec ces voitures de 1950 à 1980. Elles sont capables de rouler !
Une voiture est faite pour rouler, plus elle roule et plus elle fonctionne bien, plus on la connaît et plus on a confiance et plus on peut anticiper ces signes qu’elle vous donne.
Triste vie pour celles qui ne font que le tour du quartier.
Je traverse la France régulièrement et fuis les autoroutes au profit des départementales et des villages.
J’aime les beaux paysages et les routes sinueuses et si je mets parfois plus de temps, cela se fait en mettant le voyage au premier plan devant la destination.
Il m’arrive aussi lors des transhumances de mettre moins de temps que mes semblables bloqués dans des embouteillages, moteur tournant sur l’asphalte brûlant avec la climatisation à fond dans une voiture respectant l’environnement !
Risque et audace :
Ces choix sont aussi une forme de rébellion face à une société liberticide dans laquelle les rythmes ne laissent plus de place à la vie. Ces choix sont un art de vivre. Toutefois ils nécessitent une détermination sans faille pour ne pas céder aux pressions de la société actuelle.
La panne est parfois un prétexte à craquer si on oublie quelles existent aussi sur les voitures modernes.
Sur les anciennes dans 80% des cas on repart et c’est un risque qu’il faut accepter, apprivoiser, et même apprécier. Je fuis les restaurants self-service au profit des petites auberges avec une bonne viande rouge de la ferme d'à côté avec des frites maison et un peu de mayonnaise faite à la main.
Je fuis les hôtels de groupe au profit des indépendants et pensions de famille avec ce parfum désuet de propre et de cuisine maison. Je fuis les supermarchés au profit des commerces traditionnels.
J'aime fumer une cigarette dans un fauteuil à côté de la cheminée à bois en buvant un verre de vin de nos terroirs dans avoir besoin d’aller me geler sur un balcon. Je ne fais rien dans l’excès mais veut et entend jouir de tout et en toute liberté...
Rébellion et valeurs :
J'ai horreur d’être pris en infraction mais quand un gendarme m’arrête j'obtempère. Quand je vais chez le médecin je dis bonjour docteur et quand je croise un homme politique, je l’écoute.
Je ne suis pas chasseur mais je vis souvent avec eux et j’ai appris à les comprendre.
Je crains les bobos des grandes villes et les écolos intégristes, les technocrates jeunes et urbains.
Je respecte les scientifiques et doute en permanence entre réchauffement climatique et climato-sceptique.
Je déteste les ralentisseurs et les ronds points inutiles dont les objectifs sont contradictoires entre eux : l'un vous fait ralentir quand l’autre vous fait gagner du temps !
Je déteste les stations essence d’hypermarché et leur préfère la station service accolée à un garage.
J’ai peur du monde qui se fabrique et pourtant je crois au progrès.
Je pense que la planète survivra à l’humanité et que cette dernière traverse une crise de folie multidimensionnelle due à son explosion démographique exponentielle.
Si vous souhaitez partager cette façon de vivre le voyage dans un temps perdu le temps d’une journée ou d’un week-end, alors votre venue chez Cockpit est inéluctable.
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